UNE MAISON URBAINE, QUI ARTICULE PLUSIEURS TERRITOIRES ET JOUE AVEC TROIS PETITS VOLUMES POUR ROMPTRE LA MONOTONIE AMBIANTE.

RECTANGLE MITOYEN.

Un jeune couple avec deux enfants souhaitent aménager sur ce petit terrain, le long de la rue Francis Pressensé, issu d’une division parcellaire de l’ancien site construit, désormais mitoyen. Le terrain est un rectangle sans relief, situé le long des accès au stade Moga, donnant sur la rue par sa petite largeur.

JOUER SUR LES HAUTEURS.

Afin d’honorer les volontés d’un programme riche tout en respectant l’emprise maximum de la superficie du petit terrain, le projet extrude sa géométrie en hauteur pour maximiser les volumes et jouer sur les niveaux intérieurs.

TROIS PETITS VOLUMES.

Trois fois plus s’articule autour de trois petits volumes à pente simple, de silhouettes proches, mais avec des proportions variables. Ces petites formes s’organisent autour d’un patio pour apporter l’intimité au projet, aujourd’hui complètement absente sur le terrain.

PATIO, ÉLÉMENT DE CENTRALITÉ.

Le patio devient le point central. Il prolonge l’espace intérieur, devient une pièce de la maison, articule les trois volumes entre eux mais aussi les différentes fonctions du programme. Les trois façades des volumes donnent au patio une dimension urbaine explicite, à la fois jardin et placette, à l’ombre d’un arbre, entouré de fenêtres à la géométrie variable.

READY-MADE.

Les courbes entre les surfaces verticales et obliques apportent une continuité entre les volumes tout en esquissant l’idée d’une architecture ready-made, assemblage de trois petites formes distinctes. Le profil ainsi composé permet de deviner la silhouette familière et enfantine d’une maison à double pente ou de moitiés de maison.
Sur l’arrière, une terrasse est aménagée, et un bassin de nage se prolonge sur la façade est.

ARTICULATION URBAINE.

D’une manière plus urbaine, trois fois plus est une articulation entre les maisons pavillonnaires de la rue Pressensé et les ensembles publics de plus grandes échelles que l’on retrouve en amont, plus proche du centre : le stade Moga, le club athlétique de Bègles ou la piscine les Bains. Ses différentes hauteurs apportent une transition avec celles plus modeste des architectures voisines, mais sa décomposition entre trois petites formes et la simplicité de son écriture composent un ensemble très lisible.
Cependant, la maison n’est pas un bloc. L’ombre glisse à travers son patio et dessine un jeu graphique sur les façades. Les différents points de vue tracent une volumétrie à la lecture variable et des jeux de perspective nouveaux. L’architecture devient mouvante et s’écarte de sa matérialité attendue pour accueillir ses nouveaux habitants.

C’est trois fois plus.