SQUARE(S)
DESIGN.
Fonction : Banc public – installation dans le cadre de Bordeaux Été Métropolitain
Client : Clarac Deloeuil Le Lab / Opéra de Limoges
Design : elua® design
Matériaux : Bois BLC, châssis en acier, métal poli finition brute et laquée
Dimensions : 290 x 290 x 150 cm
Année : 2016-2017
SQUARE(S).
REPRÉSENTER LE DIALOGUE DE SQUARE, LE RÉCIT DE MARGUERITE DURAS. IMAGINER DEUX POINTS DE VUE POUR UNE INSTALLATION ITINÉRANTE QUI DEVIENDRA LE SUPPORT D’UN QUATUOR À L’OPÉRA DE LIMOGES. PRIX DE LA CRITIQUE «MEILLEURS CRÉATEURS D’ÉLÉMENTS SCÉNIQUES» 2018.
A l’origine, l’idée n’est pas de représenter un square pour parler du roman Le square de M. Duras, mais de matérialiser les deux personnages du récit. C’est un dialogue, l’installation sera sonore, il est donc nécessaire de représenter une confrontation de deux points de vue, un échange qui commence anodin, acquiert au fil de la conversation une profondeur et touche à une certaine forme de beauté dans sa simplicité.
L’installation se compose de deux formes distinctes qui représentent il et elle en train de dialoguer dans Le square de M. Duras. Il ne s’agit pas de représenter deux personnes en train de discuter, mais plutôt de traduire leurs sentiments, leur manière d’être et de se confronter.
Les deux formes sont abstraites. La première est constituée de lamelles de bois qui dessinent des lignes parallèles blanches répétées de manière à construire un socle carré. Les lignes sont courbes et possèdent toute une altimétrie différente permettant de tracer un relief. La seconde forme est parfaitement horizontale. Réalisée en métal poli, elle brille et reflète de manière parfaite son environnement. Sa silhouette est délimitée par des contours arrondis nets presque virtuels.
Si elles sont distinctes de part leur forme et leur matière, l’assemblage des deux formes semble naturel. L’une est enveloppante et impose un point de vue. L’autre est plus timide, elle prend la couleur de l’atmosphère et ne déborde presque pas. Mais son horizontalité semble néanmoins se répandre doucement, et une partie de sa forme arrondie vient mordre le flanc de quelques lignes blanches. Le dialogue fonctionne, les deux formes vont timidement venir se confronter, avec tenue et politesse. Elles ne sont néanmoins pas désignées laissant à chacun le soin d’identifier il et elle.
Les formes reposent sur un châssis constitué de tubes de section carrée et de lamelles parallèles de section identique. Les lamelles en bois ont des encoches sur leur base qui permettent à chacune d’entre elles d’être déplacée. L’installation peut ainsi matérialiser à l’infini de nouveaux reliefs. A l’intérieur des lamelles, une cavité permet d’installer des enceintes pour diffuser des extraits de dialogue.
L’installation a pris place dans la cour du Musée des Arts Décoratifs et du Design de Bordeaux, dans la librairie Mollat, sur le parvis de la médiathèque du Taillan-Médoc, au Rocher de Palmer de Cenon à l’été 2016. En 2017, l’installation se transforme en espace scénique pour un quatuor de Schubert à l’Opéra de Limoges.