SPORT D'HIVER
SPORT D’HIVER
Fonction : Surélévation d’une échoppe
Maitrise d’ouvrage : Privé
Architecte : elua® architecture
Superficie : 50m2
Coût de l’opération : 100 000 €HT
Calendrier : Livré en 2017
Lieu : Lieu : Bègles
DESSINER LA SURÉLÉVATION DE LA TOITURE D’UNE ÉCHOPPE COMME UNE NOUVELLE STRATE. IMAGINER LA MONTAGNE, C’EST LA PIERRE DE LA MAISON QUI RÊVE DE GRANDEUR, DE GÉOLOGIE ET DE COUCHES MINÉRALOGIQUES.
PAS UNE SURÉLÉVATION
Madame & Monsieur habitent dans une échoppe bordelaise classique avec jardin, à Bègles. La famille s’agrandit, la maison aussi.
Le programme demande une grande chambre supplémentaire, accompagné d’un dressing et d’une salle de bain.
Le studio imagine une extension sur la moitié de la toiture. Celle-ci sera découpée à la droite de la porte d’entrée, de manière à contenir le programme dans la partie nuit de la maison.
Les surélévations habituelles aménagent les combles, transforment les charpentes pour loger dans les greniers des espaces de vie. Le tout est souvent recouvert par un couvercle rigide habillé de zinc. Le projet n’est pas une surélévation de la toiture, mais un prolongement vertical de la maison.
MINERALITÉ
De par sa nature minérale, l’échoppe en pierre rêve de montages, de pics, d’horizons escarpées et de profils abrupts. L’extension sera alors le prolongement minéral de cette échoppe, une excroissance de la pierre, comme un nouveau mouvement tectonique des plaques géologiques qui la constituent. Cette nouvelle strate dessine une nouvelle altimétrie qui évoque la silhouette enfantine d’une petite montage mais aussi, de part son profil de toiture métallique, les sheds d’usine, référence au contexte d’entrée de ville du quartier, fait de zones artisanales, de hangars industriels et de boîtes métalliques uniformes.
La forme est extrudée sur toute la largeur de la maison d’une manière très simple, en dessinant une volumétrie intérieure accidentée et inattendue.
CIRCULATION LIBRE
L’espace intérieur s’articule autour d’un bloc rassemblant tous les rangements, le dressing, les toilettes, le chéneau principal et les éléments centraux porteurs de la charpente. La large chambre ouvre entièrement le profil de l’extension sur le jardin de l’échoppe, dégageant un beau panorama sur les coteaux de Bouliac. La salle d’eau se positionne le long de la rue, éclairée par un bandeau vitré horizontal en partie basse.
La circulation s’effectue autour du bloc central que l’on traverse à plusieurs reprises par des passages à profil cintré pour accéder à l’espace chambre, à la salle de bain et à un patio situé sur la première moitié de l’extension. Cet espace extérieur complète la lumière dans chaque espace, permet l’aération et propose une douche extérieure végétalisée sur la petite terrasse bois privative.
La charpente nervurée de la toiture à plusieurs pans découpe le plafond en triply sur toute la largeur des espaces.
Pour relier l’espace du rez-de-jardin à l’extension, un escalier est intégré dans l’espace sans déborder dans les espaces de vie existants.
RÊVEUSE ET CONTEXTUELLE
A la fois rêveuse et contextuelle, l’extension marque une nouvelle étape dans l’aménagement de cette échoppe, en renvoyant à une construction par strates de la ville, où chaque couche raconte un moment de la vie de ses habitants, une histoire de la construction et véhicule un imaginaire à compléter au fil du temps.
C’est Sport d’hiver.