RÉHABILITATION D’UNE MAISON DE VILLE EN PLEIN COEUR DE SAINT-MICHEL À BORDEAUX. CONVOQUER BRIAN DE PALMA, LE BLEU ET LE VERT, UN MUR BIBLIOTHÈQUE, SPATIALISER UN DESSIN EN COUPE ET APPORTER DE L’ESPACE COMME SUR UN ÉCRAN DE CINÉMA.

AU COEUR DE SAINT MICHEL.

Situé dans le quartier Saint-Michel, l’actuel habitat est une maison de ville accessible depuis la rue Maubec en traversant l’immeuble 26 sur rue puis la petite cour commune sur l’arrière. Inscrit en plein coeur d’îlot, l’espace se décompose sur trois niveaux à travers un enchainement de petites pièces dé- coupées. La pièce principale, en rez-de-jardin, s’ouvre sur un espace extérieur planté de 120m2, large et profond, avec une cabane en bois et un accès direct depuis l’impasse attenante.

CLEAN UP THE MESS.

L’intérieur est entièrement nettoyé de ses scories pour libérer l’espace. Les greniers sont supprimés, des linteaux métalliques sont intégrés pour ouvrir les murs, limiter le cloisonne- ment et agrandir la perception de l’espace. Seuls les murs extérieurs et la toiture sont conservés, délimitant une géométrie en L prête à recevoir le projet.

EN SUSPENSION.

Dans ce volume que l’on définira comme living- room, une forme suspendue est ajoutée, prisme orienté vers la cour qui se glisse sous le toit. Cette forme est tranchée nette par une li- mite invisible, dévoilant son intérieur : un espace modulable, associant une surface de sol tatamis, un important dressing et une ouverture zénithale.

UNE COUPE.

Un dessin en coupe, parallèle à la façade apparaît ainsi, cerné de noir sur ses limites, entièrement ouvert sur la façade de la cour. Cette coupe rencontre les trois volumes de la petite aile, imaginée comme trois univers distincts : la cuisine au rez-de-cour, la salle de bain à l’étage et une alcôve chambre au dernier niveau.

UN COLLAGE.

Le projet se dessine dans cette rencontre entre le premier espace et les trois volumes qui se superposent : une frontière qui sépare et réunit, à travers une ligne graphique qui parcourt tout le projet.
Dans cette limite, les circulations verticales, en caillebotis métallique s’affirment tout en laissant passer la lumière et l’air à travers tous les niveaux.
Dans cette coupe, sur la façade de la cour, une bibliothèque traverse l’espace, habillée de noir, affirmant les cadrages des fenêtres de l’existant, multipliant la lumière par un habillage en métal poli des ouvertures et distribuant les trois espaces distincts.

Dessiné comme un collage spatial, l’espace de la maison s’amplifie, devient ouvert et libre, superposition graphique de volumes, enchainement sophistiqué de formes tel l’image composite et contemporaine d’un écran de cinéma.