IDENTIFICATION D’UN PAYSAGE.
IDENTIFICATION D’UN PAYSAGE.
Fonction : Extension d’une école et aménagements extérieurs
Maitrise d’ouvrage : Public – Mairie d’Arbus
Architecte : elua® architecture
Superficie : 210 m2 construction
Coût de l’opération : –
Calendrier : projet en cours
Lieu : Arbus
Biosourcée, végétalisée et pédagogique, l’architecture est vertueuse tout en conservant une ambition esthétique généreuse et poétique. Dans la profondeur de la façades, nous pouvons deviner le piémont pyrénéen du paysage.
Arbus souhaite réaménager son école communale et agrandir ses espaces. Le studio elua® est retenu pour concevoir le projet. Le programme expose la nécessité de deux salles de classes complémentaires et d’une nouvelle salle de repos. La restructuration de l’existant, une nouvelle entrée et une nouvelle cour maternelle sont aussi demandés.
L’architecture existante de l’école présente une toiture accidentée, généreuse, qui revisite les grandes charpentes traditionnelles des fermes béarnaises et un système de connexion entre les volumes par des biais, permettant ainsi naturellement son extension.
Un morceau de paysage.
Si ces premiers éléments servirons de base à notre intervention, nous avons souhaité prendre du recul pour évoquer le paysage plus large. Le Béarn, et en l’occurence, ici à Arbus, le piémont des Pyrénées et les coteaux naissants de Monein. Ces silhouettes dessinent des lignes successives qui s’enchaînent avec douceur jusqu’aux montagnes, dans des nuances qui prennent les couleurs de l’atmosphère.
Ainsi, l’extension sera un morceau de ce paysage, l’écorché de ses douces collines qui s’enchaînent, évocation sensible et vibrante d’un paysage puissant.
Filtrer la lumière.
La structure entièrement en bois s’habillent de multiples voiles métalliques, qui dessinent différents plan successifs, comme autant de silhouettes minérales. Ces filtres évocateurs vont tamiser la lumière et protéger l’intérieur des fortes chaleurs tout en donnant un véritable jeu de profondeurs à la façade.
Distribution, inertie et regard.
Un couloir distribue les deux nouvelles salles de classes et la salle de repos. Reprenant le principe d’une galerie, il est généreux et fonctionnel, proposant des rangements, un banc et de belles vues sur le paysage de la nouvelle cour. Pour donner de l’inertie au projet, un mur en terre crue sépare ce couloir des salles et intègre un matériaux local aux yeux des usagers. Au nord, les vues vers la plaine sont dessinées comme des cadrages panoramiques, amples et répétés sur la hauteur. La salle de repos est protégée derrière son moucharabieh pour tamiser sa lumière et permettre une ambiance apaisante. La toiture végétalisée présente des cheminées de ventilations qui utilisent la ventilation naturelle pour renouveler l’air intérieur.
Le nouveau dessin libre et végétal des extérieurs.
La nouvelle entrée et cour maternelle sont matière à apporter de la nature dans cette école aujourd’hui très minérale. Dessinés de manière très simple, ces deux espaces extérieurs présentent des lignes souples tout en courbes qui fluidifie les déplacements et offrent de la pleine terre et de possibles aménagements potagers pédagogiques pour les futurs élèves.
La profondeur des Pyrénées.
Imaginée comme un morceau de paysage, la nouvelle école communale puise dans les racines du village d’Arbus en évitant tout traditionalisme. Les silhouettes des piémonts pyrénéens que dessinent les filtres de ses façades filtrent et ta- misent la lumière tout en donnant une profondeur évocatrice à l’espace. Biosourcé, végétalisé et pédagogique, l’architecture est vertueuse tout en conservant une ambition esthétique généreuse et poétique.