SQUARE(S)
SQUARE(S)
Maitrise d’ouvrage : Banc public
Commande : Clarac Deloeuil Le Lab / Opéra de Limoges
Dimensions : 290 x 290 x 150 cm
Design : Clément Miglierina – elua® design
Matériaux : bois BLc, chassi en acier
Finitions : finition brut et laquée visserie en acier inoxidable
REPRÉSENTER LE DIALOGUE DE SQUARE, LE RÉCIT DE MARGUERITE DURAS. IMAGINER ET METTRE EN FORME DEUX POINTS DE VUE POUR UNE INSTALLATION ITINÉRANTE QUI PARCOURS LA VILLE ET DEVIENDRA LE SUPPORT D’UN QUATUOR À L’OPÉRA DE LIMOGES.
PRIX DE LA CRITIQUE «MEILLEURS CRÉATEURS D’ÉLÉMENTS SCÉNIQUES» 2018.
MATÉRIALISER UN DIALOGUE.
A l’origine, l’idée n’est pas de représenter un square pour parler du roman Le square de M. Duras, mais de matérialiser les deux personnages du récit. C’est un dialogue, l’installation sera sonore, il est donc nécessaire de représenter une confrontation de deux points de vue, un échange qui commence anodin, acquiert au fil de la conversation une profondeur et touche à une certaine forme de beauté dans sa simplicité.
IL ET ELLE.
L’installation se compose ainsi de deux formes distinctes qui représentent il et elle en train de dialoguer dans Le square de M. Duras. Mais il ne s’agit pas de représenter deux personnes en train de discuter, mais plutôt de traduire leurs sentiments, leur manière d’être et de se confronter.
DEUX FORMES ABSTRAITES.
Les deux formes seront donc abstraites. L’objet s’écarte ainsi d’un objet design fonctionnel fermé. La première forme est constituée de lamelles de bois qui dessinent des lignes parallèles blanches répétées de manière à construire un socle carré de 220cm de côté. Les lignes sont courbes et possèdent toute une altimétrie différente permettant de tracer un relief. La seconde forme est parfaitement horizon- tale. Réalisée en métal poli, elle brille et reflète de manière parfaite son environnement. Sa silhouette est délimitée par des contours arrondis nets presque virtuels.
CONFRONTATION NATURELLE.
Si elles sont distinctes de part leur forme et leur matière, l’assemblage des deux formes semble naturel. L’une est enveloppante et impose un point de vue. L’autre est plus timide, elle prend la couleur de l’atmosphère et ne déborde presque pas. Mais son horizontalité semble néanmoins se répandre doucement, et une partie de sa forme arrondie vient mordre le flanc de quelques lignes blanches. Le dialogue fonctionne, devient presque bavard, et les deux formes vont timidement venir se confronter, avec tenue et politesse. Les deux formes ne sont néanmoins pas désignées laissant à chacun le soin d’identifier il et elle.
ULTRA-MODULABLE.
Les deux formes reposent sur un châssis constitué de tubes de section carré et de lamelles parallèles de section identique. Les lamelles en bois ont des encoches sur leur base qui permettent à chacune d’entre elles d’être déplacées. L’installation peut ainsi matérialiser à l’infini de nouveaux reliefs. A l’intérieur des lamelles, une cavité permet d’installer des enceintes pour diffuser des extraits de dialogue.
S’ASSEOIR.
Si la forme est abstraite, les premières lignes blanches tracent dans l’espace une silhouette de banc classique et don- ne envie de parcourir le relief de l’installation, s’asseoir et écouter Le square de M. Duras.
L’installation a pris place dans la cour du Musée des Arts Décoratifs et du design de Bordeaux, dans la librairie Mollat, sur le parvis de la médiathèque du Taillan-Médoc, au Rocher Palmer de Cenon à l’été 2016. En 2017, l’installation se transforme en espace scénique pour un quatuor de Schubert à l’Opéra de Limoges.